Il est toujours de bon ton de réclamer de la nuance. Prenez un débat quelconque, laissez-le tourner pendant quelques jours, voyez comment différents arguments émergent. Quelque part dans le forum, vous entendrez très vite quelques voix se plaindre : tout cela manque de nuance. Encore des opinions bien tranchées, alors que les choses sont plusLire la suite « La nuancitude et l’amalgamisme »
Archives de l’auteur : OFD
Portrait du droitard en pleine lumière
Après avoir énervé la moitié de notre lectorat en publiant un portrait du gauchiste, nous allons, par soucis d’équilibre, énerver l’autre moitié en publiant cette semaine un portrait de son comparse sémantique : le droitard. Le droitard est un homme en retard. En retard sur son temps et en retard sur l’Histoire. Il considère qu’ilLire la suite « Portrait du droitard en pleine lumière »
Aventures israéliennes (1) : l’eau
Un dimanche d’août, à 14 heures, j’ai rendez-vous à la compagnie des eaux. Cela fait huit mois que nous avons emménagé dans notre nouvel appartement et nous n’avons toujours pas réussi à mettre le contrat à notre nom. Ce n’est pas faute d’avoir essayé : par téléphone (je n’ai jamais réussi à avoir quelqu’un), parLire la suite « Aventures israéliennes (1) : l’eau »
Portrait du gauchiste en pleine lumière
Le gauchiste, comme son comparse antinomique le droitard, est une construction intellectuelle. Il n’a jamais existé, dans l’histoire de France, à l’état chimiquement pur. Ses avatars, en revanche, sont légions. Arrêtons-nous un instant pour essayer de dresser son portrait.
Impérialisme et universalisme
Universalisme et impérialisme sont les deux versants d’une même montagne intellectuelle. La différence ? La personne qui parle. Celui qui veut promouvoir l’idée sous un jour positif dira universalisme. Celui qui veut la critiquer sous un angle polémique dira impérialisme. Dans les deux cas, ils parlent en réalité de la même chose.
Le sens du sens (va-et-vient linguistique 2)
D’où vient le sens ? Comment se fait-il qu’une série de borborygmes veuille soudain dire quelque chose ? Pourquoi un signifié plutôt que rien ? C’est en grattant l’étymologie qu’on trouve parfois des explications surprenantes. L’étymologie permet de plonger dans l’inconscient des langues. Elle permet de remonter vers leur origine, à un moment où leLire la suite « Le sens du sens (va-et-vient linguistique 2) »
Fenêtre d’Overton et liberté d’expression
« On ne peut plus rien dire » : voilà un constat que beaucoup de gens partagent sans arriver à le formuler plus précisément. On regarde ce qui nous faisait rire dans les années 80 ou dans les années 90 et on se dit, parfois amèrement, qu’effectivement, aujourd’hui ça serait impensable. D’où le succès des archives deLire la suite « Fenêtre d’Overton et liberté d’expression »
Tocqueville était-il un sale type ?
Tocqueville était-il un sale type? Michel Onfray, un de nos auteurs contemporains les plus prolixes, a consacré tout un ouvrage à cette question (Tocqueville et les Apaches, 2017). Sa thèse ? C’était un sale bonhomme. Il était proesclavage, progénocide, proraciste. Un vrai de vrai. Pourquoi est-il si bien vu ? D’après Onfray, c’est parce queLire la suite « Tocqueville était-il un sale type ? »
Les gardes des portes
Il y en anglais américain une expression intéressante pour parler de notre monde médiatique actuel : la chute des gardes des portes (guardians of the gates). L’image est la suivante : l’espace médiatique, le lieu où se produit le débat démocratique, est comparé à une ville entourée d’une muraille. Il y a quelques dizaines d’années,Lire la suite « Les gardes des portes »
L’impensé du langage
Quand j’étais en terminale, le cours de philosophie était le cours central. Nous en avions pour huit heures par semaine, plus d’heures que pour les langues, l’histoire ou la littérature. Et la plupart du temps je trouvais que ça n’était pas beaucoup. Je regrettais que le programme soit uniquement axé sur la philosophie occidentale, moiLire la suite « L’impensé du langage »