Journal d’un civil (106) Shabbat Bo

Samedi 20 janvier.

Le rhume ne s’est pas amélioré. Ça m’est tombé dessus un peu après avoir fini mon texte d’hier, vers 15h. Frissons, courbatures, mal à la tête. Pas de fièvre, mais après une heure de ce régime, la fièvre était là.

La nuit a été courte. J’ai dormi par paquets de dix-vingt minutes, jusqu’à ce que mon fils se lève, à son heure habituelle, vers 5h30.

Ma fille a également succombé au virus. Elle était grognon, un peu trop excitée, et puis la fièvre est arrivée également d’un coup.

La journée a été d’une mollesse totale. J’ai réussi à prendre une douche et à sortir pendant une petite heure, entre deux poussées de fièvre, pour que mon fils puisse aller jouer au parc.

Lorsque je sors, je prends toujours un livre. Aujourd’hui, j’ai essayé de prendre le format le plus petit possible pour ne pas être encombré, et ça tombe sur un manga en japonais, les formats poches les plus compacts que je connaisse.

Je me retrouve donc au parc, à parler à mon fils en anglais, pendant que lui joue en hébreu, que je me parle à moi-même en français, en lisant un livre en japonais.

Miraculeusement, ça passe tout seul. Tout le monde a l’air de comprendre tout le monde. La fièvre probablement.

Ce soir, je n’ai pas le courage de lire les informations. Je jette juste un coup d’œil pour voir l’état de la situation : l’information la plus importante que je vois en quelques instants est qu’Israël semble fixer la fin janvier comme date limite pour un accord diplomatique avec le Liban. Sinon, la guerre risque de s’étendre.

Dans dix jours.

Le tic-tac du compte à rebours a commencé.

Fin du 106ème jour, 20 janvier 2024, 10 shevat 5784.