L’article de cette semaine porte sur la Shoah. Il s’intitule Sept questions après la catastrophe. Je l’ai écrit à l’occasion de Yom Hashoah vehaGuiborah, le jour de la catastrophe et de l’héroïsme, que nous nous avons commémoré hier en Israël.
Il est écrit, mais je ne le publierai pas ; en tous cas pas de suite. Quatre-vingt-un ans après la conférence de Wannsee, qui a mis en place ce que les nazis ont appelé la solution finale, je me demande si nous pouvons vraiment écrire quoi que ce soit sur l’événement et sur ses conséquences.
Peut-être le silence est-il encore de mise, peut-être le silence parle-t-il mieux.
A moins que ce ne soit la poésie, ce moment où la langue dit plus qu’elle-même et laisse entendre le silence entre le mots. Je laisse à cet effet ma traduction du poème d’Hannah Szenes, qu’elle écrivit en 1942, .
Promenade à Césarée
Mon Dieu, Mon Dieu,
Que ne cessent jamais
Le sable et la mer
Le crépitement de l’eau
L’éclair dans le ciel
La prière de l’Homme.
Que la mémoire de nos chers disparus soit une bénédiction.