Réécrire Molière ?

Internet est une machine étrange, dont le carburant, sans poids ni loi, est le clic. Il est à la fois le but et la mesure de toute chose. Ce mouvement sans conséquence apparente fixe les règles du jeu, distribue les revenus et créé tous les rapports de force virtuel. Qui a de l’argent ? Qui a le pouvoir ? Qui fixe l’opinion ? Tout est ramené au nombre de clics.

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Les aventures du petit René et de Rabbi Astérix

Nous sommes en 135 de l’ère courante. Toute la province de Judée est occupée par les Romains. Toute ? Non, une dernière forteresse résiste à l’envahisseur. Dans les collines au sud-ouest de Jérusalem, deux cent mille combattants Juifs se sont retranchés à Betar sous le commandement du général Bar Korba. Et, alors que les camps s’installent pour tenir le siège, les guerriers intrépides s’organisent.

L’histoire vous parait familière ?

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L’Odyssée du microscopique – revue de presse

Quotidien du Luxembourg Odyssée du microscopiqueLe Quotidien Luxembourgeois, par Pablo Chimienti
L’Odyssée du microscopique, première et très réussie BD signée Olivier F. Delasalle et Léandre Ackermann.
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Courrier Picard Odyssée du microscopiqueCourrier Picard – par Bulles Picardes
Une philosophie du dégagement bien d’époque, mais traitée sur un mode modeste et rafraîchissant. Comme une quête incertaine mais joyeuse et légère du bonheur.
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Sud Ouest odyssée du microscopiqueSud Ouest BD, par Philippe Belhache
[…] une “feel-good story” subtile et attachante, réconfortante sans être inutilement euphorisante.
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Xavier Nataf Odyssée du microscopiqueAkadem, par Xavier Nataf
Coup de coeur. Un roman graphique qui donne la pêche, qui donne envie de sourire. […] et qui aborde de façon extrêmement sensible des choses toutes simples.
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Tenou’a #160, par Antoine Strobel-Dahan
C’est frais, inattendu, optimiste et spirituel, et très efficacement servi par un dessin subtil aux jeux d’ombres et de lumière étonnement photographiques.

L'odyssée du microscopique l'archeL’Arche, par Steve Krief
Expression de la quête du bonheur, démarche sincère mêlée d’humour[…] nous donnant tout autant envie de replonger dans les Gaston Lagaffe et d’apprécier avec tous les anti-héros de ce monde ces moments de joie non virtuels.
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jew pop odyssée du microscopiqueJew Pop, par Ingrid Zerbib
[…] Le charme opère dans les détails. […] C’est lorsqu’on remarque les correspondances qui se répondent aléatoirement d’une case à l’autre de l’album, que l’on est gagné par une forme de ravissement. Very good strip.
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Casemate #80, par Jean-Pierre Fuéri
Enfin un bouquin optimiste qui se moque drôlement des psys et ne voit pas le monde comme un bloc monolithique d’une noirceur épouvantable.

9eArt Odyssée du microscopique9ème Art, par Elsa Bordier
Les dialogues sont pleins d’intelligence, nous invitant entre les lignes à nous aussi réfléchir à notre vie, à nos aspirations. Un rappel tout en douceur que le bonheur est en nous, et qu’il faut apprendre à réellement savourer sa vie. Une lecture qui fait du bien.
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BD Gest Odyssée du microscopiqueBDgest, par M.Leroy
Avec ses deux héros foutraques et hauts en couleur, Olivier Delasalle présente un véritable apprentissage de la sérénité. […] Hommage à la sagesse de l’excentricité, hymne au ralentissement du temps, un premier album tout bonnement excellent.
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Planète BD odyssée du microscopiquePlanète BD, par Frédéric Rabe
Cadrages, mises en scènes et décors sont parfaitement réalisés. […] On ne peut ressortir insensible de ce récit, avec une propension certaine à se remettre en question soi-même sur la façon d’appréhender son quotidien.
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Case Départ, par Damien Canteau
Cet optimisme, pas du tout béat, est un fil conducteur qui fait du bien à la lecture de l’album. Ce beau roman graphique engendre aussi des questionnements sur sa propre vie et ça fait un bien fou.
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Je, moi et moi-même (entretien)

Qui êtes vous ?
Olivier F. Delasalle, né à Tours en 1981. J’ai grandi en région parisienne et j’habite à Paris depuis 2002. Mon premier livre, l’Odyssée du microscopique, a été publié en avril 2015 chez La Boite à bulles.

Quel est votre parcours ?
Compliqué. J’ai fait rire beaucoup de conseillers d’orientations en leur disant que je voulais devenir écrivain. On m’a souvent dit : “Écrivain, ce n’est pas un vrai métier. Il est très difficile de vivre de sa plume. Arrête de rêver, reprend un peu de soupe et va faire tes exercices de physique”.

Comme il n’y avait pas de cursus particulier en France, j’ai essayé d’être un peu généraliste. J’ai passé un bac L, et j’ai fait une maîtrise de Lettres. Je pensais qu’étudier la Littérature m’apprendrait à écrire : grave erreur. Alors j’ai décidé de fabriquer moi-même mon cursus et de créer mon propre chemin pour devenir auteur.

J’ai essayé d’étudier les différents domaines qui pourraient m’être utiles. J’ai commencé par étudier le scénario de long métrage à l’Université Américaine de Paris pour apprendre à raconter des histoires. J’ai aussi étudié la psychologie, pour savoir comment créer des personnages riches, complexes et crédibles. J’ai étudié la philosophie, en particulier la philosophie chinoise, pour apprendre à réfléchir. J’ai étudié le journalisme pour affûter ma plume et m’intéresser au monde tel qu’il passe. J’ai appris la calligraphie japonaise, pour pratiquer un art qui combine l’écriture et le visuel, et le dessin, pour apprendre à regarder.

J’ai appris des langues étrangères. Chaque langue est une manière de voir le monde, et il me semblait qu’écrire, c’était agrandir son champs de vision. Je parlais déjà français et anglais, j’ai ajouté le japonais et l’étude des idéogrammes.

J’ai voyagé. Je suis allé voir à quoi ressemblait le monde loin de chez moi. J’ai rencontré des cultures radicalement différentes, des gens dont le mode de vie, les valeurs ou les mœurs n’étaient pas les miennes. J’ai essayé de comprendre comment eux voyaient le monde. J’ai essayé de découvrir ce grand bazar qu’est le monde.

J’ai également travaillé dans différents domaines : j’ai été coursier, concierge, professeur particulier. J’ai travaillé dans la banque, j’ai été gestionnaire dans une PME, j’ai fait de l’associatif.

Surtout, j’ai pratiqué. J’ai écrit des dizaines de livres, des centaines d’histoires, des milliers des pages, des millions de mots. La plupart sans grand intérêt. J’ai pratiqué dans le simple but d’apprendre en faisant. De comprendre de l’intérieur ce que c’était que créer un monde. De répéter de nombreuses fois le processus d’écriture d’un roman. Pour le plaisir, pour aguérir mon style, mais surtout pour maitriser la technique.

Enfin j’ai essayé de vivre. De multiplier les expériences, les rencontres. J’ai connu les hauts, les bas, et toute la gamme entre les deux. J’ai fréquenté les lieux de pouvoir, et les lieux de misère. En un mot j’ai essayé de découvrir le maximum de choses. La vie s’est chargée de m’apprendre le reste. Au dix-neuvième, on disait qu’il ne fallait pas commencer à écrire avant quarante ans, avant d’avoir vécu, au risque de n’avoir rien à dire.

Scénariste, romancier, écrivain, comment définissez-vous votre métier ?
En général comme auteur. Cela me permet d’englober les différents médiums que j’utilise.

Comment en êtes-vous venus à la BD ?
Naturellement. Je considère que mon métier est de raconter des histoires : je n’ai, à priori, pas de médium de prédilection. J’ai grandi avec autant de bandes dessinées que de romans, et l’un et l’autre me paraissent être des formats intéressants à explorer.

Ceci étant, je considère que l’on vit actuellement un âge d’or de la bande dessinée dans les pays francophones. Je sais que cette idée n’est pas toujours populaire chez mes collègues, mais je pense que nous sommes à une période où tous les paramètres sont dans zones intéressantes. Il y a un public, des auteurs de qualité, des éditeurs passionnés et compétents, et des circuits de distribution qui fonctionnent à peu près. L’écosystème est globalement en bonne santé. Cela permet aux talents d’émerger. Il suffit d’aller dans une librairie et on peut trouver un livre intéressant pratiquement chaque jour!

En ce qui concerne mes intérêts plus particuliers, j’aime le métissage entre le cinéma et la littérature. L’enchainement des cases fait que la BD est un art séquentiel, et la présence d’un texte écrit, que le lecteur doit lire et pas seulement entendre en fait un art littéraire. C’est le genre de mélanges que je trouve intéressant à explorer.

A quoi ressemble votre journée de travail ?
La plupart du temps, mon emploi du temps est assez cadré. Cela m’est nécessaire pour arriver à produire et pour ne pas me perdre dans le piège du travailleur indépendant qui passe plus de temps à buller au café qu’à faire son travail.

Concrètement : écriture le matin, pratiquement au saut du lit, avec une tasse de thé bouillant. Déjeuner en regardant C dans l’air (à mon sens l’une des grandes respirations de notre démocratie), puis le début d’après-midi pour la lecture et la correspondance. L’après-midi proprement dite pour le travail rémunérateur. Le début de soirée et les soirées pour les amis et la famille. Répétez cinq jours par semaine, une grosse quarantaine de semaines par an.

Comment vous viennent vos idées ?
Je n’en sais rien. Vraiment. Ce n’est pas un pirouette pour me sortir du piège. Ce que je sais, ce que j’ai appris et ce à quoi je m’applique, c’est comment créer les conditions pour que les idées arrivent, et que faire une fois qu’elles sont là. Mais le processus précis qui fait naître l’idée, je n’en ai, au mieux, qu’une vague intuition.

Alors comment fait-on ?
Comme pour la chasse aux papillons. On prend un grand filet, très large et très léger, et on apprend à le manier avec une infinie délicatesse. Les idées sont de petits phénomènes très fragiles qui peuvent s’effriter si on les manipule n’importe comment. La seule manière de les capturer c’est d’être attentif à leur surgissement. Dès qu’une idée arrive je la note, telle qu’elle me vient, même si la forme n’est pas idéale, même si les mots sont encore hésitants. J’ai tout le temps un carnet avec moi, et dès qu’une idée arrive, je la note. Peu importe l’endroit : chez moi, au restaurant ou dans le métro. L’essentiel est de la recueillir. Parfois ce sont des éléments de rien : un prénom, un titre, un bout de phrase. Parfois ce sont des éléments plus structurés : un dialogue, une scène, un rebondissement. Plus rarement, c’est un bloc complet, parfois un chapitre ou même une histoire entière. Dans tous les cas ce n’est que la première étape, un peu comme le potier qui va chercher de la terre. Ce n’est que le matériau de base. Une fois rentré à la maison, il va s’agir de lui donner forme.

Quelles sont vos influences ?
Elles sont nombreuses et éclectiques.

Alors quelles sont vos influences principales ?
En Littérature : Rabelais, Shakespeare, Diderot, Voltaire, Mark Twain, Jerome K. Jerome, Yasunari Kawabata, Natsume Sôseki, Hemingway, Toni Morrison, Stephan Zweig, Kafka, Roald Dahl, George Orwell, Albert Cohen, Jorge Luis Borgès, Italo Calvino, Milan Kundera, Pascal Quignard.

En Bande Dessinée : Osamu Tezuka, Akira Toriyama, Hergé, Goscinny, Bill Waterson, E. P. Jacobs, Joan Sfar, Hayao Miyazaki, Matt Groening, Junichiro Taniguchi, Lewis Trondheim, George Bess.

En matière d’essais et de philosophie: Lao Tseu et les philosophes taoistes en général, le moine citrouille aère, Tanizaki, Gaston Bachelard, les présocratiques, Carl Gustav Jung, Stephan Zweig, Henry Thoreau.

En matière de séries : Les Simpsons, Kaamelot et Seinfelf en boucle.

Pour le cinéma : les classiques américains de l’âge d’or hollywoodien, et les films des années 80/90.

Et ce n’est que la surface!

Combien de temps vous faut-il pour faire un livre ?
C’est assez variable. En ce qui concerne l’Odyssée du microscopique, j’ai écrit l’histoire générale au cours de l’été 2009. Etant donné que le livre est sorti en avril 2015, il aura fallu presque six ans. C’est relativement long, mais c’était le premier ouvrage que nous réalisions, Léandre et moi. En général une bande dessinée de ce type prend entre un et deux ans.

Quand j’écris des nouvelles ou des romans, j’écris en moyenne mille mots par jour. Pour comparaison, un auteur comme Stephen King, qui a plutôt la réputation d’être prolifique, écrit 1500 mots par jour.

Quels sont vos projets actuels ?
J’en ai toujours plusieurs en cours. Je ne sais pas si c’est une optimisation de mon temps ou un dispersement total! Quoi qu’il en soit je travaille sur ma seconde bande dessinée ainsi que sur un nouveau recueil de nouvelles.

Article sur JewPop

On parle de L’Odyssée du microscopique sur Jew Pop!

Heureux qui comme Elias a fait de belles images. Dans « L’Odyssée du microscopique », premier roman graphique d’Olivier F. Delasalle et Léandre Ackermann, l’on suit Elias, journaliste maussade qui se réveille soudain heureux un matin. L’esprit léger, il rencontre à la terrasse d’un café, Sabrina une sage-femme qui envisage de devenir rabbin. Alors que ses relations avec son rédacteur en chef sont à l’article de la mort, celles avec sa maïeuticienne sont à l’article de l’amour. Le couple se rend en Israël, rencontrer le grand-père religieux et fumeux de Sabrina. Un moment entre ciel éther. …/…

Article dans la revue L’Arche

Critique de l’Odyssée du microscopique dans la revue l’Arche (à côté de la scène chez Katz dans Quand Harry rencontre Sally, la classe).

L’odyssée du microscopique de Léandre Ackermann et Olivier F. Delasalle, un beau voyage pour cet été.

« Vous savez ce qu’est la théologie sarcastique ? », demande le grand-père de Sabrina à son mec Elias. « C’est une opinion minoritaire selon laquelle la vie fonctionne comme une histoire drôle. » Elias, journaliste en manque d’inspiration, faisant enragé son patron et sa machine à café, est l’anti-héros de cette bande dessinée. Celui qui s’invente des préoccupations aussi utiles à son journal que le référencement du parcours des mésanges. Et plus que l’ennui qui devient le sujet principal de ses textes, Elias semble perturber ses camarades. …/…

Article dans le Courrier Picard

On parle de L’Odyssée du microscopique chez le Courrier Picard!

C’est une histoire bien d’aujourd’hui que content Olivier Delasalle et Leandre Ackermann.

Journaliste normalement dépressif et cynique, Elias se réveille un matin étonnamment de bonne humeur et tous ses soucis envolés. Un vrai « déni de bonheur » comme lui révélera Sabrina, une obstétricienne rencontrée par hasard a une terrasse de café avec qui il va nouer une relation de plus en plus intime. Et celle-ci, de son côté, se cherche également, notamment au sujet de ses racines juives. En plein questionnement existentiel, elle envisage de devenir rabbin tandis qu’Elias va finir par quitter son journal où il étouffe. Profitant de ces instants de liberté retrouvée, ils vont aller en Israël rencontrer le grand père rabbin de Sabrina, qui va leur expliquer sa « théologie sarcastique » (qui pourrait se résumer par le fait qu’en prenant du recul, les petits malheurs de l’humanité deviennent vite risibles). De quoi voir la vie d’un œil neuf et apaisé…/…