C’est une question philosophique et existentielle absolument fondamentale à la laquelle les penseurs à la mine grave (dont, heureusement, votre serviteur ne fait pas partie) ne songent pratiquement jamais, faute de pouvoir y répondre d’une façon ou d’une autre. Y a-t-il oui ou non de la vie en dehors de la terre ? Et si, oui, est-elle intelligente ?
C’est une question fondamentale, parce que, quelle que soit la réponse, tout prend un sens différent.
Si effectivement il y a de la vie ailleurs, et si effectivement elle est intelligente, alors toute notre perspective change : nous ne serions plus le seul centre pensant de l’univers, mais il y aurait d’autres avec qui échanger, penser, rêver, et peut-être, oui, se battre. Une telle découverte nous ferait instantanément passer dans une nouvelle phase de l’histoire humaine. Le saut qualitatif que l’on franchirait serait aussi fort que celui de l’apparition de l’écriture, cette frontière entre la préhistoire et l’histoire.
Et si, à l’inverse, nous étions les seuls êtres vivants intelligents dans l’univers, seuls sur notre planète, une parmi des milliards, troisième à partir d’une étoile, elle aussi une parmi des milliards, alors tout serait aussi différent. Parce que, par contraste, l’aventure humaine nous apparaitrait comme encore plus précieuse, et peut-être l’idée, déjà esquissée, qu’il nous reviendrait la mission d’essaimer le cosmos, prendrait soudain un sens nouveau.
Question fondamentale qui a souvent été la part des personnes un peu loufoques ou celle des poètes. Comme l’écrivait le barde : « There are more things in Heaven and Earth, Horatio, than are dreamt in your philosophy. » (Hamlet V, 1).
Or voilà que depuis quelques années, la question est revenue dans l’actualité, bien que par la petite porte : car il est évident que les journaux sérieux ne parlent pas de ça. Ils ont des choses plus importante à couvrir (au hasard, en fonction du calendrier : les primaires de l’élection bitoniau, le tweet rageur de tel influenceur, la dernière invention lexicale à la mode). Mais le grand public, lui, est friand de ces histoires insolites, alors on les publie quand même un peu, discrètement, pour amuser la galerie et attirer les clics.
En France le premier retour récent est une affaire à multiples chapitres qui étaient dispersés dans le temps, l’espace et la presse.
Entre septembre et décembre 2014, on a relevé trente et un survol de centrales nucléaires sur quatorze sites français différents (soit les deux tiers des centrales nucléaires du pays). Greenpeace a remis un rapport confidentiel de vingt-huit pages au gouvernement, dessinant plusieurs scénarios et les façons d’y remédier.
Début 2015, le phénomène continue. Des drones survolent Paris, en particulier des « zones sensible zones sensibles ou touristiques dont la Tour Eiffel, les Invalides et l’ambassade américaine ». Le 20 janvier, l’un d’eux survole même l’Elysée.
Le seul témoin oculaire dont on dispose alors décrit « un gros objet de six à sept mètres d’envergure, des lumières clignotantes, une forme floue «comme un mirage», une vitesse variable allant du sur-place à celle d’un avion de tourisme, aucun bruit, des «flashs stroboscopiques» ».
Aucune arrestation, peu de commentaires officiels. Pour le coup, ce sont de véritables OVNI, des objets volants non-identifiés.
Le phénomène n’est pas cantonné à la France : il touche également la Suède, et, de façon plus importante, les USA.
En juin 2021, le congrès américain, à la demande de l’ancien président, publie un rapport sur la question. Le rapport est hautement attendu, et semble faire le service minimum : neuf pages, dont une page de titre et deux annexes. (On a vu des fonctionnaires plus prolixes : à peu près à la même époque, le projet de loi sur le stimulus faisait 12 000 pages).
Trois vidéos circulaient de façon officieuses, montrant des phénomènes inexpliqués survenant pendant l’entrainement de pilotes américains, en 2004 et 2015. En 2020, le Pentagone a fini par confirmer l’authenticité des vidéos, sans conclure sur une explication.
En octobre 2019, le président Trump, qui ne se savait pas encore sur le départ, annonce « that he would take a « good, strong look » into the existence of unidentified flying objects. »
Les données sont tout de même saisissantes : enter 2004 et 2021, 144 phénomènes ont été collectés, 80 implicants des capteurs séparés. Un schéma semble émerger : la concentration autour de zones d’entrainements ou de tests américains.
18 cas montrent des comportements de vols « anormaux ».
Un mois plus tôt, Barack Obama s’était exprimé sur le sujet. « What is true, and I’m actually being serious here, is that there are, there’s footage and records of objects in the skies, that we don’t know exactly what they are. We can’t explain how they moved, their trajectory. They did not have an easily explainable pattern. And so, you know, I think that people still take seriously trying to investigate and figure out what that is. »
Le phénomène existe donc bien, il est documenté, et il semble intéresser nos dirigeants autant que le grand public. Que faire de tout ça ?
Un peu de tri d’abord.
On met dans la même catégorie des phénomène qui sont peut-être disparates. Une fois qu’on a enlevé tous ceux qui relèvent des ballons météo et autres phénomènes atmosphériques, on a tendance à voir tout le reste comme un bloc homogène. Mais comme le rappelle le rapport américain, « [ils] n’ont probablement pas tous la même explication ». Il dresse alors une liste de cinq catégories potentielles, la dernière étant sobrement intitulée « autres ».
La seconde chose est que le lien entre OVNI et extraterrestres n’est pas évident. On pourrait avoir à faire à des phénomènes physiques que l’on ne connait pas encore par exemple, un peu comme des hommes préhistoriques observant des météorites en train de tomber. L’explication consistant à dire qu’il y a une intelligence derrière ces phénomènes n’est pas à écarter, mais elle ne doit pas occulter les autres pistes.
Ceci étant posé, peut-on quand même proposer une explication ?
A mon avis oui, parce que ce n’est pas la première fois qu’on est confronté à une vague de ce type. Ce fut le cas dans les années 50, et on a la chance d’avoir un penseur éminent de l’époque qui s’est penché sur la question, et qui a écrit un ouvrage qui a probablement quelques idées pour éclairer notre époque.
Ce penseur, c’est Carl Gustav Jung, qui publia en 1958 un ouvrage intitulé Un Mythe Moderne, dans lequel il s’intéressait de près à la question, en établissant un lien non pas avec les petits hommes verts, mais avec une guerre nucléaire potentielle. Pourquoi ?
L’ouvrage de Jung Un Mythe moderne, a été publié en 1958, trois ans avant son décès. Il serait abusif de dire que c’est son livre testament (dans cette catégorie on lira plutôt Essai d’exploration de l’inconscient), mais c’est un livre dense, qui agglomère énormément de concepts clé de l’auteur. Pour cette raison, c’est un livre difficile d’accès, et, si on le prend pour le sujet qui semble être le thème principal, on est souvent un peu déçu.
L’ouvrage semble se répéter et ouvrir des parenthèses qui partent loin, parfois à première vue un peu trop loin du sujet.
On peut se dire que c’est un livre un peu brouillon, écrit au fil de la plume, et en rester là. Ou on peut faire l’hypothèse que c’est un livre construit et pensé pour être tel qu’il est, et faire un effort de lecture pour voir si il n’en dit pas un peu plus que ce qu’il semble dire.
A cette première difficulté s’ajoute une seconde : l’auteur parle pour le public de son époque. Il multiplie les phrases du style « la situation du monde actuel, où l’on commence à ressentir que tout pourrait être mis en cause, est tellement pleine de dangers » (p. 46), ou « la situation mondiale actuelle est on ne peut mieux faite pour susciter l’attente et l’espérance » (p. 62), ou encore « point n’est besoin, de nos jours, de s’appesantir sur les motifs qui donnent à l’angoisse latente et quasiment normale à propos de la mort, une recrudescence et une acuité inhabituelle » (p. 156). Ecrivant cela, il part du principe qu’il n’a pas à expliciter les évidences qui seront immédiates pour ses lecteurs. Mais nous prenons l’ouvrage à soixante ans de distance, et ces évidences ne le sont plus toujours pour nous. Nous avons besoin de les ré-expliciter.
La fin des années cinquante, c’est, avant tout, pour le sujet qui nous concerne, la guerre froide : la confrontation indirecte entre le bloc occidental et le bloc soviétique. Jung consacre d’ailleurs quelques pages à ce sujet et à une analyse symbolique extrêmement intéressante, mais qui nécessite d’avoir quelques bases en matière de psychologie analytique pour comprendre de quoi il parle (p. 270)
Mais la guerre froide, c’est surtout la possibilité d’une guerre nucléaire, une guerre nucléaire totale, possibilité qui pèse sur tous les esprits.
Il faut refaire une chronologie rapide des événements pour se rendre de l’état de sidération dans lequel devait être l’opinion publique.
La première bombe atomique a été découverte par le grand public au moment de son utilisation sur Hiroshima, puis sur Nagasaki, en 1945. Pendant quelques années, les Américains ont été les seuls à être capables de les produire, et les services américains pensaient qu’il faudrait plusieurs années (à la fin des années 1940, ils envisageaient un horizon à 1953) avant que les Soviétiques ne fassent de même. Las ! La première bombe soviétique fut testée au Kazakhstan en 1949.
A peine quatre ans plus tard, un nouveau type de bombe est déjà développé : la bombe à hydrogène, huit cent fois plus dévastatrice que celle d’Hiroshima.
Et les deux blocs se lancent dans une course atomique : dans les années cinquante, les USA passent de 50 bombes à 12 000 en une décennie. Dès 54, l’état major américain avait envisagé d’utiliser l’arme nucléaire au Vietnam, ce à quoi le président Eisenhower s’était opposé. Il aurait dit à ce moment-là : « You boys must be crazy ». (On imagine sans mal que l’original devait avoir un mot de plus).
En 1961, les Soviétiques testent une nouvelle arme, appelée Tsar Bomba, une bombe à hydrogène de cinquante méga-tonnes (l’équivalent de 3800 fois l’explosion d’Hiroshima), créant un champignon de plus de soixante-cinq kilomètres de haut.
Il faudra attendre l’incident des missiles de Cuba en 1962, pour que les deux puissances acceptent de mettre un frein au développement incontrôlé de cette technologie. D’où le traité de non-prolifération des armes atomiques en 1963, traité signé par les USA, la Grande Bretagne et l’Union Soviétique, qui interdisait les tests aériens, spatiaux et océaniques, mais pas le fait de posséder des armes.
La menace nucléaire nous paraît aujourd’hui extrêmement abstraite, mais dans les années 1950, elle ne l’était certainement pas. Le bombardement du Japon, avec ses images, et ses témoignages, était dans tous les esprits. Et la course nucléaire continuait à faire la une des journaux à chaque fois qu’un nouveau test était réalisé.
Tout cela était amplifié, d’aucuns diraient canalisé, par la fiction, qui s’était approprié le thème et qui l’explorait sous toutes les coutures.
Et pour avoir une idée de l’ambiance qu’il y avait aux USA, il suffit de revoir le clip de campagne du président Johnson au moment de la campagne pour sa réélection (1964), intitulé « Peace, little girl ».
Le contexte étant posé, revenons à nos soucoupes volantes, puisque c’est le sujet central de l’ouvrage.
Jung commence par une brève histoire du phénomène que l’on pourrait appeler « vague moderne, première phase ». Il date l’apparition de celui-ci du milieu de la seconde guerre mondiale, lorsque les avions britanniques (dès 1942) et américains (avec un pic en novembre 1944) observèrent des sortes de boules de feu qui les suivaient dans leurs opérations au-dessus de l’Europe et du Pacifique, et se comportaient de façon étrange. Les alliés ont longtemps considéré que c’étaient des armes secrètes de l’Axe, jusqu’à ce qu’on apprenne que les pilotes allemands et japonais avaient constaté des phénomènes similaires.
Jung continue en faisant un condensé des observations et des explications qui ont émergé, en particulier aux USA, dans les années qui suivirent. Et très vite, le lien entre ces « foo fighters » (nom donné par la presse grand public, avant d’être appelés OVNI) et extra-terrestres, se dessine.
D’après Jung, le schéma suivant résume les grandes lignes : « en général, la rumeur veut que les soucoupes volantes aient la forme d’une lentille, ou une forme oblongue, ou encore qu’elles ressemblent à un cigare, qu’elles brillent de différentes couleurs ou comme du métal et que leur allure varie entre l’arrêt complet et des vitesses pouvant atteindre 15 000 km/heure ; finalement, leur accélération serait telle qu’un être humain, éventuellement chargé de diriger pareil engin, serait anéanti. Leur trajectoire présente des angles qui ne seraient réalisables que par un objet sans pesanteur. Elle ressemble à peu près à celle d’un insecte en vol. Comme celui-ci, la soucoupe volante s’arrête de temps en temps et plus ou moins longuement au-dessus d’un objet intéressant, ou bien elle tourne lentement tout autour, comme avec curiosité, pour repartir soudain à toute vitesse et redécouvrir dans son vol en zigzag d’autres objets intéressants » (p. 38).
Pour Jung il ne fait aucun doute que ces phénomènes sont réels. La masse de documents qu’il a accumulée au fil des ans, les témoignages dont il dispose, et les experts auxquels il a accès : tout indique que c’est une réalité. (1) Mais c’est en qualité de médecin et de psychologue qu’il va s’y intéresser.
La première chose qu’il dégage est que nous avons assistons à la naissance d’un mythe : « quoi qu’il en soit, un mythe vivant s’est constitué. Nous avons ici l’occasion de voir naître sous nos yeux une légende et d’observer comment, dans une époque difficile et sombre de l’humanité, se crée une histoire miraculeuse, celle d’un essai d’intervention – ou du moins de rapprochement — de puissances extra-terrestres, de puissances « célestes » ; et cela à un moment où l’imagination humaine se met à envisager on ne peut plus sérieusement la possibilité de voyages interplanétaires. » (p. 50)
Mais c’est lorsqu’il aborde la question des causes qu’il va aller au cœur de son propos. Essayons d’expliquer cela de façon claire.
La psyché humaine est, de part l’époque historique qu’elle traverse, soumise à des tensions inédites. Voilà que l’être humain envisage une guerre totale, inédite, et qui, jusque là, n’était décrite que dans la littérature apocalyptique. L’être humain rationnel avait rangé depuis longtemps ces récits dans la catégorie des mythes, et voilà qu’il envisageait pour la première fois, collectivement, qu’une telle guerre puisse se produire, et qu’il contemplait sa fin potentielle, causée par ses propres actions.
Incapable de faire face à cette angoisse, la psyché humaine propose une solution en tournant les yeux vers le ciel, où se trouvaient jusque là les forces divines, et voit apparaître des formes rondes (2). De là à penser qu’il pourrait s’agir là de la solution, du deus ex machina, le dieu qui intervenait miraculeusement à la fin des pièces dans le théâtre grec, et qui résolvait toutes les situations que les êtres humains n’arrivaient pas à dénouer, il n’y a qu’un pas.
Voilà le lien : face à la menace nucléaire, l’inconscient humain s’est mis à voir des aides providentielles dans le ciel. Nous connaissons la fin de l’histoire de la guerre froide : aucune guerre nucléaire (bien que frôlée en au moins deux occasions) et défaite de l’un des blocs par effondrement interne.
On peut retenir deux choses de ce moment en utilisant l’approche jungienne : 1. Jung a vu apparaître ces contenus psychiques, notamment dans les rêves de ses patients, des années avant que le problème ne se manifeste dans la réalité.
2. une fois la mythologie ayant émergé à son époque, elle existe désormais, clairement identifiée, et prête à resservir au besoin.
D’où l’intérêt de surveiller les histoires de soucoupes volantes et autres phénomènes aériens inexpliqués. La vague dont nous parlons a commencé au milieu des années 2010, et elle semblait insistante.
Et voilà que la menace nucléaire redevient d’actualité. En Corée du nord en premier lieu, où, elle est régulièrement utilisée comme chantage par le régime. En Iran en second lieu, où elle est vue comme une marque de survie pour le régime, et auquel certains gouvernements occidentaux veulent donner l’imprimatur, en dépit des accents génocidaires explicites du régime vis à vis d’Israël (mais pas seulement). Et en Ukraine, depuis quelques semaines, où le régime russe brandit désormais la menace, accompagné dans cette valse morbide par les déclarations américaines.
Tout se passe comme si la psyché humaine de notre époque avait déjà enregistré cette tension, ce risque, et l’avait exprimée depuis des années par le biais de la mythologie idoine qui s’était constituée lorsque ce risque était apparu en premier lieu.
Esperons qu’une fois encore, nous saurons le diffuser. Mais dans tous les cas, la question nucléaire doit redevenir une question dont les intellectuels de tous bords doivent s’emparer et repenser en profondeur.
Notes
(1) Pour lui, le doute est dans la nature du phénomène observé. Il propose trois hypothèses au début de l’ouvrage et esquisse une quatrième à la fin. (note: le fait que les hypothèses soit au nombre de 3+1, motif qu’il décrit longuement dans d’autres textes renforce à mes yeux l’hypothèse que le contenu du texte est extrêmement pensé, et ne livre ses conclusions finales qu’au lecteur patient).
Première hypothèse : phénomène physique
Deuxième hypothèse : phénomène psychique
Troisième hypothèse : phénomène physique et psychiques concomitants.
Quatrième hypothèse (à la fin car trop surréaliste pour être livrée d’emblée : phénomène physique car psychique, phénomène psychique car physique).
(2) Jung explique longuement pourquoi le rond est la forme privilégiée, symbole de l’archétype du Soi.
Sources
Drones et centrales nucléaires
https://www.usinenouvelle.com/article/drones-au-dessus-des-centrales-nucleaires-des-lasers-pour-les-neutraliser.N1853287
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/si-les-drones-attaquent-les-centrales-nucleaires_1633095.html
https://www.parismatch.com/Actu/Insolite/L-hypothese-OVNI-plane-sur-les-centrales-716586
Vague sur la Suède
https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/suede-des-drones-apercus-au-dessus-de-deux-centrales-nucleaires_4918071.html
Le Pentagone confirme les vidéos
https://www.theguardian.com/world/2020/apr/27/pentagon-releases-three-ufo-videos-taken-by-us-navy-pilots
Trump
https://news.yahoo.com/trump-addresses-existence-ufos-release-203830335.html?guce_referrer=aHR0cHM6Ly9kdWNrZHVja2dvLmNvbS8&guce_referrer_sig=AQAAAKOV52TMLElzlMOgRUoQmneUVe_QcABiwxIrsT8ekKj7XaqQ6JY6Oe3xOECTyp0P8SMOf7tRwDF0r3-Etqx2azPvYII4YPljeEEZcG7uk0wyXaCLtkfIrwUBHKUJJOQButuse8yUkSdW4ZHVRSdpXoZSdFNZ5wtorljlktpWBYN4&_guc_consent_skip=1649329737
Obama
https://edition.cnn.com/2021/05/19/politics/barack-obama-ufos/index.html
Rapport
https://www.theguardian.com/us-news/2021/jun/25/ufos-us-government-report
https://www.dni.gov/files/ODNI/documents/assessments/Prelimary-Assessment-UAP-20210625.pdf
Image : Par NASA — https://webbtelescope.org/contents/media/images/2022/032/01G72VSFW756JW5SXWV1HYMQK4, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=121017187
Note : l’article a été rédigé début avril 2022.